ENERGIE NOUVELLE ET RENOUVELABLE
La population mondiale a atteint sept milliards d’habitants en octobre 2011 et devrait se situer à 9 milliards en 2050, alors qu’elle était estimée entre 1,55 milliard et 1,76 milliard d’habitants en 1900. La part de l’Afrique représente environ 14% de cette population mondiale. Les besoins en énergie croissent également de manière proportionnelle. L’énergie non renouvelable ou fossile (pétrole, gaz, charbon, uranium) existe en quantités limitées et a été intensément exploitée au cours des siècles précédents. En 2010, la quantité d’électricité produite à partir des combustibles fossiles, à l’échelle mondiale, représente plus de 67% de l’électricité totale produite, toutes sources confondues (Observer, 2011). Deux menaces guettent ainsi la planète :
• la raréfaction de cette source d’énergie ;
• le réchauffement de la terre engendré par les émissions de gaz à effet de serre issues de cette exploitation et les conséquences qui en découlent.
Pour faire face à cette situation, l’Homme diversifie ces sources vers les énergies nouvelles et renouvelables d'origine naturelle : rayonnement solaire, vents, cycles de l'eau et du carbone dans la biosphère, flux de chaleur interne de la Terre, ou même effet de l'attraction lunaire et solaire sur les océans. Ces sources d’énergies se renouvellent rapidement et sont inépuisables à l’échelle de la vie humaine. De plus, elles sont synonymes d’économie d’énergie et ne favorisent pas l’émission de gaz à effets de serre, préservant ainsi l’équilibre climatique.
Les énergies nouvelles et renouvelables constituent ainsi l’alternative aux énergies fossiles et sont incontournables pour assurer les besoins des générations futures. Mais elles sont, à ce jour, insuffisamment mises en valeur : en 2010, la production d’électricité renouvelable ne représente que 19,6% du total mondial. De ce fait, l’Afrique doit d’ores et déjà se positionner dans l’acquisition des connaissances et des techniques d’exploitation de ces sources d’énergie.
Photo : Fondation Energies pour le Monde
Stratégie du CRAT
Dans ce cadre, le CRAT vise à renforcer la capacité des Etats membres à promouvoir les énergies nouvelles et renouvelables dans l’industrie (valorisation et conservation des produits agricoles) et dans les ménages ; il s’agira de :
• développer et vulgariser, à partir des énergies renouvelables, la technologie de transformation des produits agricoles ;
• développer et vulgariser la technologie de conservation des produits agricoles à partir des énergies renouvelables ;
• valoriser au mieux les sources d’énergie renouvelable pour satisfaire les besoins des ménages ;
• capitaliser les énergies renouvelables pour le développement de petites et moyennes industries.
Pour atteindre ces objectifs, le CRAT développe des projets et des programmes fédérateurs de plusieurs pays membres dans ces différents secteurs. Les thématiques seront fortement axées sur la notion de durabilité et comporteront un important volet « transfert de technologie » et « renforcement de capacités », notamment dans les stratégies d’autosuffisance alimentaire et en énergie. Le CRAT s’appuiera sur une panoplie de partenaires techniques et financiers aussi bien au niveau des pays membres, au niveau continental qu’au niveau international.
A travers ces objectifs, le CRAT compte aboutir aux résultats suivants :
• les productions végétales et animales en Afrique présentent une valeur ajoutée à travers la transformation à partir de petites unités fonctionnant à l’énergie renouvelable et à moindre coût ;
• les productions végétales et animales en Afrique sont utilisées de manière rationnelle dans le temps à travers un système de conservation basé sur l’énergie renouvelable ;
• l’énergie renouvelable contribue davantage dans la satisfaction des besoins des ménages et réduit considérablement la facture énergétique des Etats ;
• les sources d’énergie renouvelable sont fortement valorisées dans le processus de développement des Etats.